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Agnès Varda

Agnès Varda étudie à l'Ecole du Louvre et à la faculté de lettres de Paris. Pendant dix ans elle est photographe attachée au T.N.P (Théâtre national populaire) de Jean Vilar. En 1954, elle se lance dans le cinéma sans aucune formation, avec un long métrage déjà annonciateur de la Nouvelle vague : La Pointe courte.

Agnès Varda rompt avec la narration propre au cinéma dominant et invente la cinécriture : c'est de l'image que doit naître l'histoire et non l'inverse. Quant à la manière de voir, ce n'est pas forcément la sienne. Sensible mais distante, Agnès Varda fait circuler un véritable corridor entre fiction et réel grâce à une mise en scène résolument décalée. D'où l'aspect légèrement documentaire de Cléo de 5 à 7 (1961). Après Le Bonheur (1964), Varda tourne avec Catherine Deneuve et Michel Piccoli pour Les Créatures (1965). Suivent Loin du Vietnam (1967), reportage co-réalisé avec Klein, Lelouch, Ivens, Godard, Marker et Resnais, Lions love (1969), chronique improvisée à Hollywood, et Daguerréotypes (1975), un documentaire sur les habitants et les commerçants de sa rue, la rue Daguerre. L'Une chante, l'autre pas (1976) met en scène deux femmes, deux conditions féminines filmées avec un recul amplifié par les quinze années qui les séparent. Puis, en 1980, Varda construit deux films sur Los Angeles, Documenteur et Murs murs. Le film qui la consacre demeure Sans toit ni loi (1985) et lui permet d'obtenir le prix Méliès et le Lion d'or à Venise. Une marginale est retrouvée morte un matin d'hiver au bord de la route. Agnès Varda reconstruit les deux derniers mois de la jeune femme par des flashbacks. A la mort de son époux Jacques Demy en 1990, elle réalise trois films en son hommage : une fiction, Jacquot de Nantes (1990) et deux documentaires, Les Demoiselles ont eu 25 ans (1992) et L'univers de Jacques Demy (1995). A l'aide d'une caméra numérique, elle réalise Les Glaneurs et la glaneuse (1999), un documentaire très bien reçu par le public et les critiques. Elle fera une suite sous le titre Deux ans après (2002). Elle reste ensuite dans le documentaire, cette fois-ci plus personnel avec Quelques veuves de Noirmoutier (2004) et surtout Les Plages d'Agnès (2006) : un autoportrait à la fois privée et professionnelle, qui lui vaut, en 2009, le César du Meilleur film documentaire.
En 2006, Agnès Varda, qui aime à se définir vieille cinéaste et jeune plasticienne, expose à la Fondation Cartier sur le thème de l'île de Noirmoutier. Elle y rassemble textes, photographies et une dizaine d'installations vidéo. L’an dernier, elle présentait Les cabanes d'Agnès lors de la Xème Biennale d'Art contemporain de Lyon.

Après avoir reçu une Palme d’or d’honneur au Festival de Cannes en 2015, l’Institut Lumière rend hommage en septembre 2016 à cette artiste majeure autour d’une rétrospective de ses films en copies restaurées et d’une exposition.


Agnès Varda
présentera Cadet d’eau douce le dimanche 9 octobre à l'UGC Astoria à 15h



 

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