Billetterie

Zabriskie Point

de Michelangelo Antonioni , États-Unis , 1970

Tandis que la contestation grandit sur les campus de Los Angeles, Mark (Mark Frechette), jeune homme solitaire, est prêt à mourir pour la Révolution, mais il se refuse à mourir d’ennui. Alors qu’il a une arme en poche, il est témoin de la mort d'un étudiant noir, tué par un policier, qui sera également abattu. Il craint d’être poursuivi pour un crime qu’il n’a pas commis et s’enfuit dans le désert à bord d’un avion volé. Il survole alors la voiture de Daria (Daria Halprin), une jeune secrétaire dans l’immobilier.

À l'instar d'Easy Rider de Dennis Hopper ou de Punishment Park de Peter Watkins, Zabriskie Point est un film en prise directe avec les événements qui se déroulent aux États-Unis, en pleine guerre du Viêt-nam, et les manifestations étudiantes sauvagement réprimées par la police. Quatre ans après avoir observé la Swinging London dans le thriller existentiel Blow-Up, Michelangelo Antonioni s'attaque cette fois-ci à l'Amérique, sous la forme d'un road-movie, genre phare du cinéma des années 1970. 

Zabriskie Point est le point le plus aride de la vallée de la Mort. En référence à la conquête de l’Ouest par les pionniers, il symbolise ce qu’il reste de vierge et de sauvage dans une société de consommation où règne l'individualisme bourgeois. Ce road-movie est une expérience de cinéma planant, avec en point d’orgue, l’orgie fantasmée dans le désert et l’anéantissement apocalyptique du consumérisme par l’explosion d’objets électroménagers.

 

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Zabriskie Point est d’une beauté formelle hallucinante. L’immensité des paysages de la vallée de la Mort filmée en Scope, la photogénie des personnages – acteurs non-professionnels – au sex-appeal dévastateur…

« Ce film n’est pas un documentaire, ni un journal de voyage, ni un pamphlet politique, ou bien il est tout cela à la fois. C’est un témoignage impressionniste, une méditation poétique en même temps qu’une réflexion d’ordre social et politique. Le regard du réalisateur ne se borne pas aux vertus impersonnelles de "l’objectif" de sa caméra : Zabriskie Point en donne une nouvelle et convaincante preuve. » (Marcel Martin, Cinéma 70 n° 147, juin 1970)

Zabriskie Point
États-Unis, 1970, 1h40, couleurs (Metrocolor), format 2.35
Réalisation : Michelangelo Antonioni 
Scénario : Michelangelo Antonioni, Franco Rossetti, Sam Shepard, Tonino Guerra, Clare Peploe, d’après une histoire de Michelangelo Antonioni 
Photo : Alfio Contini 
Effets spéciaux : Earl McCoy 
Musique : Jerry Garcia & the Grateful Dead, Pink Floyd, Roy Orbison, The Rolling Stones, The Youngbloods, The Kaleidoscope … 
Montage : Franco Arcalli 
Décors : Dean Tavoularis, George Nelson 
Costumes : Ray Summers 
Production : Carlo Ponti, Metro-Goldwyn-Mayer, Trianon Productions 
Interprètes : Mark Frechette (Mark), Daria Halprin (Daria), Paul Fix (le propriétaire du café), Rod Taylor (Lee Allen), G.D. Spradlin (l'associé de Lee), Bill Garaway (Morthy), Kathleen Cleaver (Kathleen), Harrison Ford (un étudiant arrêté)

Sortie aux États-Unis: février 1970 
Sortie en France : 17 avril 1970

 

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