Billetterie

Un homme de trop

de Costa-Gavras , France, Italie , 1967

1943, dans les Cévennes. Un groupe de maquisards reçoit de Londres l’ordre de libérer douze résistants condamnés à mort et emprisonnés à Sarlande. L’opération, menée par Cazal (Bruno Cremer) et ses lieutenants Thomas (Gérard Blain) et Jean (Jean-Claude Brialy), est une réussite. Mais ce sont treize hommes, et non douze, qui ont été libérés…

Qui est cet homme de trop ? Un mouchard ou un prisonnier de droit commun ? Que faire de lui ? L'emprisonner ou l’abattre ? Le groupe de maquisards est confronté à un cas de conscience : peut-on exécuter un homme sans avoir la certitude de sa culpabilité ? D’autant plus que "l’homme de trop" reste un mystère : certes il est coopératif, mais il refuse la guerre sous toutes ses formes.

Avec ce film, Costa-Gavras s’empare de l’Histoire française. Le cinéaste souhaitait s’intéresser aux jeunes qui fuyaient le STO en Allemagne en se réfugiant dans les montagnes, où des résistants tentaient de leur apprendre à combattre. Histoire d’un cas de conscience, inspirée de faits réels (relatés dans le livre éponyme de Jean-Pierre Chabrol), où Costa-Gavras réunit Michel Piccoli, Bruno Cremer, Gérard Blain, Jacques Perrin et Charles Vanel.

 

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Malgré cette distribution, Un homme de trop est un échec critique et commercial à sa sortie. On reproche au réalisateur d’avoir fait de cette histoire de résistants un film d’action, d’y mettre trop d’effets de caméra au détriment du scénario et des dialogues. Déjà, on s’interroge sur les véritables intentions de Costa-Gavras. 

« C’est je crois, le premier film sur la Résistance réalisé à la façon d’un western. […] Il faut reconnaître que le film réalisé par 
Costa-Gavras pète le feu et vous tient en haleine d’un bout à l’autre, avec des personnages classiques, sans surprise, mais bien typés. […] Costa-Gavras confirme, dans un tout autre ton, les dons qu’il avait fait éclater dans son premier film Compartiment tueurs. » (Michel Duran, Le Canard enchaîné, 12 avril 1967)

Devenu une vraie rareté, ce film témoigne déjà de la volonté du cinéaste de parler de l’Histoire et d’interroger la notion de justice.

Un homme de trop
France, Italie, 1967, 1h55, couleurs (Eastmancolor), format 2.35
Réalisation & scénario : Costa-Gavras, d’après le roman Un homme de trop de Jean-Pierre Chabrol 
Dialogues : Daniel Boulanger 
Photo : Jean Tournier 
Effets spéciaux : René Albouze 
Musique : Michel Magne 
Montage : Christian Gaudin 
Décors : Maurice Colasson 
Costumes : Jean Zay 
Production : Raymond Froment, Les Productions Artistes Associés, Terra Film, Sol Produzione 
Interprètes : Michel Piccoli (l'homme de trop), Charles Vanel (Passevin), Bruno Cremer (Cazal), Jean-Claude Brialy (Jean), Gérard Blain (Thomas), Claude Brasseur (Groubac), Jacques Perrin (Kerk), François Périer (Moujon), Françoise Pavy (Suzanne), Roger Péra (Roy), Marc Porel (Octave), Patrick Préjean (Lecoc), Albert Rémy (Emile), Gérard Sarafian (Balec), Claude Brosset (Ouf), Pierre Clémenti (le milicien), Maurice Garrel (Forrez) 

Sortie en France : 5 avril 1967

FILM RESTAURÉ 

 

 

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