Billetterie

Panique à Needle Park

de Jerry Schatzberg , États-Unis , 1971

New York, années 60. Helen (Kitty Winn), seule et désemparée, erre dans les quartiers pauvres de la ville. Lorsqu’elle rencontre Bobby (Al Pacino), elle reprend goût à la vie. Mais le jeune homme est héroïnomane. À ses côtés, elle découvre l’univers sombre de Needle Park, plaque tournante du trafic de drogue. Pour le jeune couple, c’est la descente aux enfers.

Après une brillante carrière de photographe, publiant ses photos dans les plus grands magazines de mode, Jerry Schatzberg fait ses premiers pas au cinéma, en 1970, avec Portrait d’une enfant déchue, qui attire l’attention de la critique. Avec Panique à Needle Park, terrifiante plongée dans les abîmes de la toxicomanie, le cinéaste signe un deuxième film ravageur et sans complaisance. Présenté en compétition à Cannes, il impose son auteur comme une figure emblématique du Nouvel Hollywood. 

Le vent de panique qui agite Needle Park, c’est cette pénurie d’héroïne qui frappe New York, à la fin des années 1960. L'adaptation du roman choc du journaliste James Mills par les écrivains Joan Didion et John Gregory Dunne expose, avec une précision documentaire et un sens aigu du détail, les rituels de l’addiction : les injections, le deal, le manque, l’overdose. 

 

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Panique à Needle Park ne s’appuie sur aucune bande originale, aucun renfort musical. Les séquences y sont souvent filmées dans la rue, mêlant figurants et passants. Le budget est dérisoire et les acteurs profitent d’une grande liberté d’improvisation. Avec un réalisme cru, le film dresse un réquisitoire violent contre la drogue et ses ravages. 

Histoire d’amour en milieu hostile, Panique à Needle Park est porté par la formidable interprétation de son duo d’acteurs. Kitty Winn décroche le Prix d’interprétation féminine et Al Pacino, dans son premier rôle principal, fait des débuts remarqués.

« Que se trouvent et se retrouvent, incessamment, ces deux personnages aux trajectoires si différentes (…) constitue l’une des beautés discrètes du film. C’est un motif que l’on reverra chez le cinéaste, et qui contribue à un univers très personnel : cette dépendance des individus les uns envers les autres, au-delà de leurs dépendances sociales. Les dialogues sont rares ici, les aveux mutuels encore davantage : et pourtant dans ce monde de dépendance tragique, les liens légers, immatériels, paradoxaux même, s’imposent au spectateur comme une évidence, avec une infinie subtilité. » (Vincent Amiel,Positif n°473/474, juillet-août 2000)

Panique à Needle Park (The Panic in Needle Park)
États-Unis, 1971, 1h50, couleurs, format 1.85
Réalisation : Jerry Schatzberg 
Scénario : Joan Didion, John Gregory Dunne, d’après le roman Panique à Needle Park (The Panic in Needle Park) de James Mills 
Photo : Adam Holender 
Montage : Evan A. Lottman 
Décors : Muray P. Stern 
Costumes : Jo Ynocencio 
Production : Dominick Dunne, Gad Productions Corp., Didion-Dunne 
Interprètes : Al Pacino (Bobby), Kitty Winn (Helen), Alan Vint (Hotch), Richard Bright (Hank), Kiel Martin (Chico), Michael McClanathan (Sonny), Warren Finnerty (Sammy), Marcia Jean Kurtz (Marcie), Raul Julia (Marco), Angie Ortega (Irene), Larry Marshall (Mickey)

Présentation au Festival de Cannes : mai 1971
Sortie en France : 1er juin 1971
Sortie aux États-Unis : juillet 1971

Présenté pour la première fois en version restaurée en France

 

 

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