Mes meilleurs copains

La réunion d’un groupe de copains autour de celle qui fut la choriste de leur groupe vingt ans plus tôt, la maîtresse de certains ou le rêve inaccessible des autres, est l’occasion rêvée de faire le point. Que sont devenus les rêves de leurs années contestataires, quand ils vivaient en communauté sous l’influence du petit livre rouge de Mao ? Ces anciens gauchistes sont devenus de bons bourgeois, intégrés à un système qu’ils rejetaient : dentiste, "pubard", chef d’entreprise ou metteur en scène reconnu. Seul Dany est toujours resté en marge, vivant désormais aux crochets de son ami Richard.

Débutant de manière burlesque (avec l’évocation haute en couleurs des années 1970), Mes meilleurs copains glisse vers la « comédie douce-amère à l’italienne » (Jacques Siclier). Pour la première fois, Jean-Marie Poiré emploie un ton grave et nostalgique, évoquant la solitude et le renoncement. Une nouveauté qui décontenancera le public à la sortie du film. 

Mais Mes meilleurs copains se taillera la part du lion grâce à de multiples diffusions TV, devenant – comme le personnage de baba cool de Jean-Pierre Daroussin – un objet culte du cinéma français populaire.