Billetterie

L'Oiseau au plumage de cristal

L’Uccello dalle piume di cristallo

de Dario Argento , Italie, République fédérale d'Allemagne , 1970

Sam Dalmas (Tony Musante), écrivain américain installé à Rome, écrit des romans de vulgarisation pour gagner sa vie. Un soir, il assiste à une tentative de meurtre dans une galerie d’art. La victime, Monica Ranieri (Eva Renzi), est grièvement blessée. Sam décide de mener l’enquête. Il se retrouve finalement très impliqué : avant chaque nouvel assassinat, le serial-killer lui téléphone...

Critique, puis scénariste (il a coécrit Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone), Dario Argento s'installe derrière la caméra pour la première fois avec L’Oiseau au plumage de cristal. Alors que le cinéma d’horreur est jusque-là rare dans le cinéma italien, Dario Argento, après Mario Bava, popularise le giallo, genre venu des romans policiers à la couverture jaune (giallo en italien), publiés à partir des années 1940, polars classiques mais aussi souvent récits d'épouvante, avec des assassins fétichistes tuant à l’arme blanche. 

 

Oiseau-au-plumage

 

En 1970, l’Italie traverse les « années de plomb », avec une vague d’assassinats politiques et d’actes terroristes. Le sentiment d’insécurité et de paranoïa est fort, et largement accentué par la série de meurtres commis par celui qu’on appela « le monstre de Florence ». Dario Argento frappe alors avec ce thriller romain, hommage à ses pairs Mario Bava et Alfred Hitchcock, et fondé sur le principe du fameux whodunit (qui est l’assassin dans le groupe ?). Mais il développe des thèmes qui deviendront sa signature (le sens instinctif des animaux, la mémoire et ses faiblesses, la violence teintée de sadisme) et définit ainsi un style extrêmement personnel. 

Pour Jean-Baptiste Thoret, à partir de L’Oiseau au plumage de cristal, « la structure des futurs films d’Argento est posée : un goût pour le récit à énigmes (Edgar Poe et Conan Doyle sont des modèles récurrents), une esthétique du meurtre directement empruntée au giallo, une amorce presque toujours identique et enfin, l’omniprésence d’une caméra impliquée (tout, dans ses films, est susceptible de devenir point de vue), parfois virtuose, laquelle forge un espace problématique où s’entremêlent détails obsédants et visions d’ensemble incomplètes. » (Dario Argento, Magicien de la peur, Cahiers du cinéma)

L’Oiseau au plumage de cristal (L’Uccello dalle piume di cristallo)
Italie, République fédérale d'Allemagne, 1970, 1h32, couleurs (Eastmancolor), format 2.35
Réalisation & Scénario : Dario Argento d’après le roman La Belle et la Bête (The Screaming Mimi) de Fredric Brown 
Photo : Vittorio Storaro 
Musique : Ennio Morricone 
Montage : Franco Fraticelli 
Décors & costumes : Dario Micheli 
Production : Salvatore Argento, SEDA spettacoli, CCC Filmkunst 
Interprètes : Tony Musante (Sam Delmas), Enrico Maria Salerno (le commissaire Morosini), Suzy Kendall (Giulia), Eva Renzi (Monica Ranieri), Umberto Raho (Alberto Ranieri), Mario Adorf (Berto Consalvi), Renato Romano (professeur Carlo Dover), Giuseppe Castellano (Monti), Dario Argento (les mains du meurtrier)

Sortie en Italie : 19 février 1970
Sortie en République fédérale d'Allemagne : 24 juin 1970
Sortie en France : 20 juin 1971

FILM RESTAURÉ 


Projeté dans la cadre d'un double programme :
L'Oiseau au plumage de cristal de Dario Argento (L'Uccello dalle piume di cristallo, 1970, 1h32)
suivi de
La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil
d’Anatole Litvak (The Lady in the Car with Glasses and a Gun, 1970, 1h45)

 

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