Billetterie

La Femme de l'année

Woman of the Year

de George Stevens , États-Unis , 1942

Tess Harding (Katharine Hepburn) tient la chronique internationale d’un journal new-yorkais. Intellectuelle et émancipée, elle ne se lasse pas d’égratigner le base-ball, sport national qu’elle tient en horreur. Ce qui ne manque pas de faire hurler son collègue de la rubrique sport, Sam Craig (Spencer Tracy). À la demande de leur rédacteur en chef, ils acceptent de mettre fin à leur différents journalistiques. Et créent la surprise en se mariant…

La Femme de l’année aura été porté dès le début par Katharine Hepburn : c’est elle qui proposa le scénario à la MGM, évoqua le nom de George Stevens comme réalisateur et choisit Spencer Tracy comme partenaire. Depuis ses débuts au cinéma dix ans auparavant, elle a créé « un type de femme que le machisme hollywoodien n’avait guère envisagé : celle qui peut dominer les hommes par son intelligence et sa volonté, sans être ni une mégère ni une matrone. Elle a mené sa carrière de façon très entreprenante, et composé par la succession de ses rôles une œuvre de militante de tous les combats d’avant-garde, à commencer par le féminisme. » (Antoine Sire, Hollywood, la cité des femmes  ). 

 

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Après leur mariage, la vie de Tess et Sam n’est pas de tout repos. Élue "femme de l’année", Tess sacrifie tout à son activité et délaisse son mari, ainsi que l’enfant, un jeune réfugié grec,  qu’ils avaient recueilli. Sam claque la porte. Comédie, mais aussi réflexion sur la place de la femme dans la société, le couple et le monde du travail, La Femme de l’année a des accents de satire de l’American way of life. Mais nous sommes à Hollywood et le personnage de Katharine Hepburn, à la suite du remariage de son père, décide de reconquérir son mari et tente de devenir une épouse modèle (quitte à s’attaquer aux fourneaux de façon désastreuse…). Pourtant, pour Antoine Sire, « Woman of the Year est à l’avant-garde de la transformation des mentalités, sans nier l’ampleur du choc culturel. » 

Il se passa sur le tournage ce qui se passait dans la fiction : Spencer Tracy tomba amoureux de Katharine Hepburn. Il était marié et ne divorcera pas, mais ils deviendront pourtant pendant vingt-cinq ans le couple le plus respecté d’Hollywood. Définitivement, Katharine Hepburn incarne, plus que toute autre comédienne hollywoodienne, le modèle d’une actrice progressiste et indépendante.

La Femme de l’année (Woman of the Year)
États-Unis, 1942, 1h54, noir et blanc, format 1.37
Réalisation : George Stevens 
Scénario : Ring Lardner Jr., Michael Kanin 
Photo : Joseph Ruttenberg 
Musique : Franz Waxman 
Montage : Frank Sullivan 
Décors : Edwin B. Willis 
Costumes : Adrian 
Production : Joseph L. Mankiewicz, Metro-Goldwyn-Mayer 
Interprètes : Spencer Tracy (Sam Craig), Katharine Hepburn (Tess Harding), Fay Bainter (Ellen Whitcomb), Reginald Owen (Clayton), Minor Watson (William J. Harding), William Bendix ("Pinkie" Peters), Gladys Blake (Flo Peters), Dan Tobin (Gerald Howe), Roscoe Karns (Phil Whittaker), William Tannen (Ellis), Ludwig Stössel (le docteur Lubbeck), Sara Haden (l'infirmière-chef), Edith Evanson (Alma), George Kezas (Chris)

Sortie aux États-Unis : février 1942
Sortie en France : 9 novembre 1949

 

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