Dès ses premiers films, l'Australien Peter Weir révèle son goût de l’irrationnel et du mystère. En 1974, avec Les Voitures qui ont mangé Paris, comédie macabre devenue aussitôt culte, le cinéaste fait une incursion remarquée dans le fantastique, qu’il poursuit en 1975 avec Pique-nique à Hanging Rock. Son troisième long métrage, La Dernière Vague, confirme le talent du réalisateur. Le film séduit par son étrangeté et reçoit l’Antenne d’or au Festival de Paris ainsi que le Grand Prix du Festival d’Avoriaz.
Avec cette « trilogie fantastique », Peter Weir s’impose, dès les années 1970, comme l’un des réalisateurs les plus novateurs du cinéma australien. Il continuera sa carrière aux États-Unis, signant des films à succès, comme Le Cercle des poètes disparus ou The Truman Show. D’apparence éclectique, son œuvre est pourtant traversée par des obsessions toutes personnelles, auxquelles La Dernière Vague ouvre la voie : l’enfermement, les groupes sociaux, les états du rêve…
Le film met en scène les prémonitions inquiétantes de Burton, tandis que s’abattent sur l’Australie les plus étranges tempêtes. Entre intrigue policière et visions surnaturelles, le voilà lancé dans une quête pour percer les mystères aborigènes. Il découvre une communauté silencieuse, souterraine, et l’annonce terrible d’un cataclysme, d’une grande vague qui engloutira tout.
« Tout dans La Dernière Vague avance dans la froideur coupante du rêve, l’espace intermittent creusé entre le surgissement d’une vision et le temps de latence nécessaire à son accomplissement. L’équilibre et la subtilité qui permettent de faire tenir ce thriller juridique aux rouages durs, solides, à la précision redoutable, et récit de dilution et d’envoûtement, tiennent sans doute dans cette réplique de Burton, réveillé en pleine nuit par l’un de ses cauchemars, à sa femme épouvantée : “Juste un rêve”. Juste un rêve, oui, mais un rêve juste. » (Vincent Malausa, Le Monde, 11 décembre 2006)
La Dernière Vague (The Last Wave)
Australie, 1977, 1h41, couleurs, format 1.77
Réalisation : Peter Weir
Scénario : Peter Weir, Tony Morphett, Petru Popescu
Photo : Russell Boyd
Effets visuels : Mont Fieguth, Bob Hilditch
Musique : Charles Wain
Montage : Max Lemon
Décors : Goran Warff
Costumes : Annie Bleakley
Production : Hal McElroy, Jim McElroy, The Australian Film Commission, Ayer Productions, Derek Power, McElroy & McElroy
Interprètes : Richard Chamberlain (David Burton), Olivia Hamnett (Annie Burton), David Gulpilil (Chris Lee), Frederick Parslow (Rev. Burton), Vivean Gray (Dr. Whitburn), Nandjiwarra Amagula (Charlie), Walter Amagula (Gerry Lee), Roy Bara (Larry), Cedrick Lalara (Lindsey), Morris Lalara (Jacko)
Présenté au Festival du Film de Paris : novembre 1977
Sortie en Australie : 15 décembre 1977
FILM RESTAURÉ
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