Grégory Cuilleron :
« la master class de Michel Legrand a été un moment magique !»


Posté le 10.10.2016 à 11H


 

Aux commandes du restaurant du Village Lumière, le traiteur Serge Magner a choisi cette année le chef lyonnais Grégory Cuilleron pour mettre l’eau à la bouche des festivaliers, avec une cuisine de bistrot revisitée. Une invitation que ce cinéphile ne pouvait refuser !

 

Gregory Cuilleron La Tournee Des Popotes

 

Vous participez cette année pour la première au Festival Lumière en tant que chef cuisinier. Comment est née cette collaboration ?
En juin dernier, on m’a proposé de rejoindre l’équipe du restaurant. Le fait de composer des menus pour un festival est un véritable défi et cela m’a tout de suite intéressé. Et puis, l’Institut Lumière est une belle maison, au sens noble du terme, j’ai tout de suite été emballé par cette proposition !

 

Justement, en tant que Lyonnais, quel lien entretenez-vous avec le Festival Lumière ?
Je suis un passionné de cinéma donc c’est un événement qui m’a toujours attiré. Je suis venu plusieurs fois : j’ai assisté notamment à la remise du Prix Lumière à Miloš Forman en 2010, mais mon meilleur souvenir du festival reste la Master Class de Michel Legrand lors de l’édition 2014. D’abord parce que je suis un grand fan de ce compositeur et aussi parce qu’à l’issue de la rencontre il a joué « Les moulins de mon cœur » : c’était un moment magique !

J’espère pouvoir assister à quelques séances cette année car je suis vraiment heureux que Catherine Deneuve reçoive le Prix Lumière, c’est une véritable icône, je l’adore !

 

Ville natale du cinéma et Cité de la gastronomie : Lyon était l’endroit idéal pour les satisfaire l’appétit des cinéphiles fins gourmets. Qu’avez-vous concocté pour affoler nos papilles ?
Mon objectif était de proposer des plats un peu « canailles », ceux que l’on mange dans les bistrots, en me basant sur la cuisine traditionnelle lyonnaise. Il y aura par exemple une blanquette de veau avec des cornichons, recette de mon grand-père, des œufs en meurette à la bière et des choux de quenelle. Pour les amateurs de douceurs sucrées, nous proposons notamment un tiramisu aux petits-beurre et un gâteau lyonnais à la praline rose et à la poire pochée.

 

Cinéma et gastronomie ont toujours fait bon ménage. Vous qui êtes un amoureux du septième art, quels sont les films « culinaires » qui vous ont marqués ?
Le premier serait Le Festin de Babette de Gabriel Axel, c’est un film qui donne faim ! J’avais aussi adoré Vatel de Roland Joffé, avec une sacrée performance de Gérard Depardieu dans le rôle-titre. Et puis l’inoubliable Soupe aux choux : pendant des années, ce plat était un peu un fantasme pour moi. La première que j’en ai goûté une, c’était près de vingt ans après avoir vu le film et j’ai adoré ça !


 

Propos recueillis par Laura Lepine

Catégories : Lecture Zen