Billetterie

Un éléphant ça trompe énormément

de Yves Robert , France , 1976

Ils sont quatre inséparables, amis « à la vie à la mort » : Étienne (Jean Rochefort), solennel fonctionnaire, homme marié et fidèle ; Bouly (Victor Lanoux), dragueur invétéré et désespéré lorsque sa femme le quitte ; Simon (Guy Bedos), le médecin le plus pessimiste de Paris, harcelé par sa mère possessive (Marthe Villalonga) et Daniel (Claude Brasseur), un homme débonnaire qui cache son secret. Un jour, Étienne croise le chemin d’une belle et mystérieuse femme en rouge (Anny Duperey), dont il tombe éperdument amoureux.

« Un éléphant ça trompe énormément est un excellent film relevant de cette catégorie que nous méprisons sans doute trop systématiquement dans les revues spécialisées : le cinéma commercial s’adressant à un grand public. La justesse avec laquelle scénariste et réalisateur traitent de l’hypocrisie de l’homme se préparant à l’adultère, de l’infernal engrenage dans lequel plonge cette quête de l’ "aventure", la pudeur et la puissance elliptique avec lesquelles l’homosexualité d’un des personnages est révélée, la sensibilité et la force d’émotion qui portent sur les rapports des couples, sans oublier la remarquable prestation de ces quatre superbes comédiens que sont Rochefort, Brasseur, Bedos et Lanoux, voilà qui suffit à faire un film de qualité méritant largement le déplacement et l’estime. » Voici donc le mea culpa de Guy Braucourt (Écran n°5, octobre 1976) au nom d’une certaine critique…

 

UN-ELEPHANT-CA-TROMPE-ENORMEMENT-1977

 

Portrait de groupe de quatre quadragénaires dans la France giscardienne – celle d’avant la crise –, Un éléphant ça trompe énormémentdécrit par le menu l’ensemble des lâchetés, petites et grandes, parsemant la vie de couple. Parfois considéré comme la version comique du Vincent, François, Paul et les autres de Claude Sautet (1974), Un éléphant… est effectivement un film de copains, qui, la quarantaine venue, s’interrogent sur les femmes de leur vie. Il parle également d’amitié masculine, de solidarité, des déboires de la vie, du mensonge. Jean-Loup Dabadie a participé aux scénarios des deux films, ajoutant une belle dose de fantaisie à celui d’Un éléphant…. Défilé de gags emplis de tendresse, le film d’Yves Robert n’a d’autre vocation que celle – fort noble – de distraire. Mission réussie avec des répliques telles que celle de Mouchy à son médecin de fils : « Mais si maintenant faut payer pour te voir, dis-le. Je savais pas. Combien je te dois ? »

Un éléphant ça trompe énormément
France, 1976, 1h50, couleurs (Eastmancolor), format 1.66
Réalisation : Yves Robert 
Assistants réalisation : Élie Chouraqui, Maurice Illouz 
Scénario : Yves Robert, Jean-Loup Dabadie 
Photo : René Mathelin 
Musique : Vladimir Cosma 
Montage : Gérard Pollicand 
Décors : Jean-Pierre Kohut-Svelko Costumes : Nadine Dessalles
Production : Alain Poiré, Yves Robert, Gaumont International, Les Productions de la Guéville 
Interprètes : Jean Rochefort (Étienne), Claude Brasseur (Daniel), Guy Bedos (Simon), Victor Lanoux (Bouly), Danièle Delorme (Marthe), Anny Duperey (Charlotte), Martine Sarcey (Mme Esperanza), Marthe Villalonga (Mouchy, la mère de Simon), Louise Conte (Marraine), Maurice Bénichou (Gonthier), Christophe Bruce (Lucien), Anémone (la concierge) 

Sortie en France : 22 septembre 1976

FILM RESTAURÉ 

 

 

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