Billetterie

L'Homme invisible

The Invisible Man

de James Whale , États-Unis , 1933

Jack Griffin (Claude Rains), un scientifique, a trouvé la formule pour devenir invisible. Afin de chercher l’antidote à sa découverte, il se retire dans une auberge isolée, après avoir pris soin d’enrouler son visage dans des bandelettes. Mais son comportement change…

Adaptation du célèbre roman de H. G. Wells, L’Homme invisible est un des sommets de l’âge d’or du cinéma fantastique hollywoodien. Fidèle à son matériau d’origine, il n’en est pas moins, comme le souligne Jean-François Rauger (Cahiers du cinéma, HS 1993), « un des seuls [films de cette période] qui se soit totalement émancipé de toutes les conventions et clichés qui encombrent ces bandes. » 

Dans ce film sombre et violent, savant fou et créature ne font plus qu’un. Jack Griffin est un fantôme parmi les vivants, et grisé par le pouvoir de sa nouvelle personnalité et une mégalomanie naissante, il sème le trouble, ridiculise les autorités, terrorise la population, exalte le crime. James Whale décrit, avec L’Homme invisible, un « ordre social médiocre auquel se heurte la volonté de puissance du héros » (Jean-François Rauger) et invoque les peurs les plus profondes du public, des terreurs enfouies qui peuvent revêtir bien des aspects selon les époques. 

 

HOMME-INVISIBLE-1933

 

L’Homme invisible est passé à la postérité. Il le doit en grande partie à l’interprétation hallucinée et hallucinante de Claude Rains. Le comédien britannique fait une entrée remarquée dans le cinéma hollywoodien grâce à ce rôle ingrat où l’on ne verra son visage que quelques minutes. Sa voix si particulière participe évidemment aussi au climax du film.

Enfin, ce sont les effets spéciaux de John P. Fulton qui rendent le film fantastique. Plusieurs techniques de pointe pour l’époque sont utilisées, dont le multi-tirage et les retouches précises sur pellicule, image par image. À l’heure où le numérique supplante tout, les effets spéciaux de L’Homme invisible donnent au film une poésie étrange, une beauté implacable. « La séquence de l’assaut final, qui met en scène la glace et le feu, le blanc de la neige et le noir de la nuit, l’homme seul et sans corps et les lignes noires de policiers est à cet égard un moment de parfaite beauté. » (Thomas Sotinel, Le Monde, 22 août 2008)

L’Homme invisible (The Invisible Man)
États-Unis, 1933, 1h11, noir et blanc, format 1.37
Réalisation : James Whale 
Scénario : R.C. Sherriff, avec la collaboration de Preston Sturges d’après le roman L’Homme invisible (The Invisible Man) de H.G. Wells 
Photo : Arthur Edeson 
Musique : Heinz Roemheld 
Montage : Ted J. Kent, Maurice Pivar 
Décors : Charles D. Hall 
Costumes : Vera West 
Maquillage : Jack Pierce 
Effets spéciaux : John P. Fulton 
Production : Carl Laemmle Jr., Universal Pictures 
Interprètes : Claude Rains (le docteur Jack Griffin), Gloria Stuart (Flora Cranley), William Harrigan (le docteur Arthur Kemp), Henry Travers (le docteur Cranley), Una O'Connor (Jenny Hall), Forrester Harvey (Herbert Hall), Holmes Herbert (le chef de la police), E.E. Clive (l'officier de police Jaffers), Dudley Digges (le détective en chef), Harry Stubbs (l'inspecteur Bird), Donald Stuart (l'inspecteur Lane), Merle Tottenham (Millie), John Carradine (un villageois), Walter Brennan (le cycliste), Dwight Frye (un journaliste)

Sortie aux États-Unis : 13 novembre 1933

FILM RESTAURÉ 

 

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