Lawrence d’Arabie

Deuxième collaboration entre David Lean et Sam Spiegel après Le Pont de la rivière Kwaï (1957), Lawrence d’Arabie romance la vie de T.E. Lawrence, figure importante de l’histoire britannique.

Ce film titanesque, qui a demandé quatorze mois d’écriture à Robert Bolt et près de deux ans de tournage, redimensionne la superproduction. Lawrence d’Arabie a nécessité plusieurs milliers de figurants, 450 chevaux, 150 chameaux – Peter O’Toole s’est entraîné à monter pendant plus de cinq mois –, 1200 figurants sur les chars et la reconstitution de 300 bâtiments de la ville d’Aqaba. Une dépense de 15 millions, soit 120 millions de dollars actuels ! Il en résulte des batailles dantesques qui en font un film épique, accentuées par les images solaires du désert de Jordanie, illustrant cette histoire de liberté et de résistance.

Sa sortie en salles sera extrêmement soutenue par une presse enthousiaste qui considèrera immédiatement ce film, bientôt couronné de sept Oscars, comme un chef-d’œuvre. L’interprétation de Peter O’Toole – à l’inoubliable regard bleu océan – est encore considérée par les professionnels et la critique comme l’une des meilleures de l’Histoire du cinéma. 

« En même temps, sous nos yeux, se déroule une folle aventure, que mène le plus extravagant et le plus romantique des héros de western. Avec une poignée d’hommes, et après avoir franchi l’infranchissable désert de Nefud, Lawrence s’empare du fort d’Aqaba, tenu par les Turcs. Scènes d’héroïsme, scènes de violence, scènes de souffrances. Des personnages fermement dessinés. Du mouvement, du suspense. Une réalisation fastueuse. Nous sommes comblés… » (Jean de Baroncelli, Le Monde, 19 mars 1963)