Billetterie

Full Metal Jacket

de Stanley Kubrick , Royaume-Uni, États-Unis , 1987

Au camp d’instruction de Parris Island, dix-sept marines suivent un entraînement intensif, sous les ordres de l’irascible sergent Hartman (Lee Ermey). Parmi eux, se trouvent Joker (Matthew Modine), Cowboy (Arliss Howard) et Gomer Pyle (Vincent D’Onofrio), souffre-douleur de la compagnie. D’humiliations en brutalités, la déshumanisation de ces jeunes recrues est méthodique et glaçante. De la base militaire jusqu’aux banlieues vietnamiennes dévastées, l’implacable mécanique de la guerre est en œuvre.

Sept ans après Shining, Stanley Kubrick signe son douzième film, adapté du roman incisif de Gustav Hasford. Le succès est au rendez-vous. Hasard du calendrier, Full Metal Jacket souffre tout de même à sa sortie de la comparaison avec un autre film sur la guerre de Viêt-nam, Platoon d’Oliver Stone. Quelques années plus tard, Full Metal Jacket sera hissé au rang de chef-d’œuvre.

Renouant avec la violence qui parcourt l’œuvre de Kubrick, Full Metal Jacket est un film en trois temps. D’abord, le terrifiant prologue qui montre comment transformer l’homme en machine à tuer. Puis, l’intermède vietnamien, dans lequel Joker prend part à la désinformation massive organisée par l’armée. Finalement vient l’heure de la confrontation sanglante dans les ruines de Hué. Ici, le cinéaste s’impose un défi de taille : tourner l’offensive du Têt sans quitter ses quartiers londoniens. Une étendue marécageuse et une ancienne usine à gaz de Beckton serviront de décors à la prise de Hué, grâce à l’ingéniosité du décorateur Anton Furst. 

 

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Parfois accusé d’avoir réalisé un film anti-américain, Kubrick dresse un portrait achevé de la nature humaine, refusant tout manichéisme. Arborant sur sa poitrine un signe de paix et sur son casque l’inscription « Born to kill », le soldat Joker y incarne ce tempérament trouble et ambivalent, propre aux personnages kubrickiens. 

« Full Metal Jacket, s’il prend appui sur la guerre du Viêt-nam, débouche davantage sur une peinture sans illusions de l’instinct d’agression qui anime les hommes. En cela, il est dans la lignée logique des autres œuvres de Kubrick. Si Shining montrait la désinvolture du microcosme familial saisi par les vents de la violence et de la déraison, Full Metal Jacket étend à la société entière cette vision de folie meurtrière qui s’empare du monde. » (Michel Ciment,Kubrick, Calmann-Lévy)

Full Metal Jacket
Royaume-Uni, États-Unis, 1987, 1h56, couleurs, format 1.85
Réalisation : Stanley Kubrick 
Scénario : Stanley Kubrick, Michael Herr, Gustav Hasford, d’après le roman Le Merdier (The Short-Timers) de Gustav Hasford 
Photo : Douglas Milsome 
Musique : Abigail Mead, Johnny Wright, Nancy Sinatra, The Rolling Stones, The Trashmen… 
Montage : Martin Hunter
Décors : Anton Furst 
Costumes : Keith Denny 
Production : Stanley Kubrick, Philip Hobbs, Natant, Warner Bros., Stanley Kubrick Productions 
Interprètes : Matthew Modine (Joker), Adam Baldwin (Animal Mother), Vincent D’Onofrio (Gomer Pyle), Lee Ermey (le sergent Hartman), Dorian Harewood (Eightball), Arliss Howard (Cowboy), Kevyn Major Howard (Rafterman), Ed O’Ross (le lieutenant Touchdown), John Terry (le lieutenant Lockhart), Kieron Jecchinis (Crazy Earl), Kirk Taylor (Payback) 

Sortie aux États-Unis : 10 juillet 1987
Sortie au Royaume-Uni : 11 septembre 1987
Sortie en France : 21 octobre 1987

FILM RESTAURÉ 

 

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