Billetterie

Frankenstein

de James Whale , États-Unis , 1931

Dans son laboratoire, le jeune savant Henry Frankenstein (Colin Clive) cherche depuis longtemps à créer un être humain. Pour cela, il modèle un corps en assemblant des membres prélevés sur des cadavres. Puis il pose le cerveau dans la boite crânienne, mais ce cerveau est celui d’un criminel. Une étincelle de vie est donnée, le monstre (Boris Karloff) se réveille.

« Nous allons vous raconter l’histoire de Frankenstein, homme de science qui a cherché à créer un homme à son image sans l’aide de Dieu. C’est l’un des récits les plus étranges du monde. […] On vous aura prévenus. Vous serez sans doute choqués, peut-être même horrifiés. » 

C’est avec cette délicieuse mise en garde que commence Frankenstein, film culte qui révéla Boris Karloff et fit de lui un monstre de cinéma, icône des films d’épouvante.

Au départ, c'est Robert Florey qui devait adapter le roman de Mary Shelley (la troisième adaptation sur grand écran, dont une produite par Edison) avec Bela Lugosi, le grand Dracula, dans le rôle du monstre. Mais après des essais très concluants pour les producteurs d’Universal, l’acteur décide que le rôle peut être donné à n’importe quel débutant. On se tourne vers Boris Karloff et c’est James Whale, fort de son succès au sein de la compagnie, qui décroche le projet.

 

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Dans cette adaptation du roman gothique de Mary Shelley, grand succès dès sa publication en 1818, et pionnier de ce que sera le fantastique, James Whale questionne les deux plus grands mystères de la création, la vie et la mort, dans une interrogation métaphysique et morale. Dans une atmosphère héritée de l’expressionnisme allemand, Boris Karloff (dont le nom est remplacé par un point d’interrogation au générique initial) devient le second monstre sacré du cinéma fantastique, après Dracula. Le travail de création du maquilleur Jack Pierce est extraordinaire : un visage douloureux, des cicatrices, des tiges métalliques, un costume de 32 kgs, 3h30 de maquillage quotidien, suivi d’1h30 de démaquillage… Et pourtant, derrière ce masque de marbre, Karloff donne au monstre toute son humanité.

Le Frankenstein de Whale fut un énorme succès et engendra de nombreuses suites dont le très réussi La Fiancée de Frankenstein en 1935, ou encore Le Fils de Frankenstein en 1938, Frankenstein contre le loup-garou en 1943… Dans les années 1950, la créature d’Universal sera brillamment reprise par la Hammer Films.

Si la légende veut que ce soit lors d’une nuit d’orage que Mary Shelley imagina son roman, c’est bien un courant électrique qui anima le monstre de Frankenstein et donna à son personnage un visage – de cinéma – aux yeux du monde entier.

Frankenstein
États-Unis, 1931, 1h10, noir et blanc, format 1.37
Réalisation : James Whale 
Scénario : Garrett Fort, Francis Edward Faragoh, d’après l’adaptation de John L. Balderston de la pièce de Peggy Webling et du roman Frankenstein ou le Prométhée moderne (Frankenstein; or, The Modern Prometheus) de Mary Shelley 
Photo : Arthur Edeson 
Musique : Bernhard Kaun 
Montage : Clarence Kolster, Maurice Pivar 
Décors : Charles D. Hall, Herman Rosse 
Maquillage : Jack Pierce 
Effets spéciaux : John P. Fulton, Ken Strickfaden, Frank Graves, Raymond Lindsay 
Production : Carl Laemmle Jr., Universal Pictures 
Interprètes : Colin Clive (Henry Frankenstein), Mae Clarke (Elizabeth), John Boles (Victor Moritz), Boris Karloff (le monstre), Frederick Kerr (le baron Frankenstein), Edward Van Sloan (le professeur Waldman), Dwight Frye (Fritz), Lionel Belmore (le bourgmestre Vogel), Marilyn Harris (la petite Maria)

Sortie aux États-Unis : 21 novembre 1931
Sortie en France : 17 mars 1932

FILM RESTAURÉ 

 

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