Le saviez-vous ?
5 anecdotes sur Le Géant de fer


Posté le 07.09.2016 à 11H00


 

Tout a déjà été dit à propos du Géant de fer : qu’il s’agit du premier film de Brad Bird, futur pilier des studios Pixar (où il a chapeauté Les Indestructibles et sauvé du naufrage Ratatouille) et futur auteur de films d’action à gros budget (Mission Impossible : Ghost Protocol, Tomorrowland) ; que, boudé à sa sortie, ce n’est qu’au fil de rediffusions télévisées qu'il s'est imposé comme un classique du cinéma d’animation ; qu'il y a là quelque chose du E.T. de Spielberg.... Tout ou presque.

 

1. Le film est basé sur un livre de Ted Hughes

Hughes. C’est le patronyme de Hogarth, le gamin qui découvre le géant. C’est aussi celui de l’auteur de The Iron Man, roman jeunesse écrit en 1968 par Ted Hughes pour consoler ses enfants suite au suicide de leur mère. Le film de Brad Bird en est une adaptation assez libre : dans le bouquin, Hogarth piège le géant mangeur de métal dans un trou dont il s’échappera juste à temps pour sauver l’humanité d’une créature ailée extra-terrestre. Laquelle révèlera avoir était attirée là par nos sales manies guerrières. Ce sillon antimilitariste, Brad Bird le creusera plus profondément, au grand plaisir de Ted Hughes lui-même, qui donnera sa bénédiction au script mais décèdera avant de pouvoir en apprécier la mise en images. À noter qu’il existe une suite tardive au livre originel, The Iron Woman. Publiée en 1993, elle met en scène une géante de fer cherchant à faire payer aux hommes leur mépris du vivant.

 

IronMan

 

2. Le Géant de fer devait être un musical

Et pas n’importe lequel. C’est en effet rien moins que Pete Townshend qui se lança dans l'entreprise, et ce dès 1989. Désireux de renouveler l’expérience de l’opéra rock, vingt ans après Tommy, le guitariste des Who tirera onze chansons de l’ouvrage de Ted Hughes. Au générique : son comparse Roger Daltrey dans le rôle du père de Hogarth, le bluesman John Lee Hooker dans celui du géant ou encore Nina Simone en dragon venu d’ailleurs (!). Quatre ans plus tard, un concert convainc la Warner de porter le tout sur grand écran. Brad Bird en décidera autrement, expurgeant le projet de toute sa composante musicale. Reste le clip improbable du single A Friend is a Friend, lointain cousin du Peter et Elliott le dragon de Disney animé en stop motion.

 

 

3. Les mentors de Brad Bird font un caméo

Puisqu’on parle de Disney, sachez que deux des animateurs les plus expérimentés de la compagnie aux grandes oreilles font une apparition dans le film. Au mépris de la rivalité historique qui a opposé cette dernière à la Warner, Brad Bird a en effet modélisé deux conducteurs de train d’après Frank Thomas & Ollie Johnston, les mentors auprès de qui il débuta. Un clin d’œil qu’il renouvellera dans Les Indestructibles chez Pixar.

 

 

4. Le géant est animé par ordinateur

Et puisqu’on parle de Pixar… Brad Bird n’a pas attendu de rejoindre le studio pour s’essayer à l’animation informatisée. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le personnage titre du Géant de fer est entièrement conçu sur ordinateur, là où le reste du métrage, inspiré par le grand peintre de l’american way of life Norman Rockwell, est animé de façon traditionnelle. Pour que l’illusion soit totale, Bird et ses techniciens sont allés jusqu’à développer un logiciel faisant légèrement onduler les contours du géant – d’ailleurs imaginé par Joe Johnston, grand ami de Bird et réalisateur notamment de Rocketeer, Jumanji et Jurassic Park III. Comme s’il avait été dessiné à la main.

 

GEANT DE FER

 

5. Le géant n’est autre que… Vin Diesel

En 1999, le colosse californien est encore loin de prétendre au titre d’action hero qui est le sien aujourd’hui. Au contraire : il n’a pas encore passé son permis bolide et seul Steven Spielberg, qui lui a offert un rôle sur mesure dans Il faut sauver le soldat Ryan, sait son talent – après l’avoir repéré dans Multi-facial, court-métrage semi-autobiographique que l’acteur a réalisé pour évacuer la frustration que lui procuraient ses débuts hollywoodiens. Le Géant de fer lui donnera très tôt l’occasion de signer l’une des performances les plus minimalistes de sa carrière : hormis quelques râles et grognements, le personnage ne prononce en effet en tout et pour tout que 53 mots. Un record que Vin Diesel battra en 2014 en doublant l’extra-terrestre noueux Groot dans Les Gardiens de la galaxie.

 

Fast Furious Vin Diesel



La séance enfants du festival Lumière à la Halle Tony Garnier,
mercredi 12 octobre à 14h30


> Le Géant de fer
de Brad Bird (1999)

 

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